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Yves CHARNET
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Poursuite de l’émission de la semaine précédente Entretien avec Yves Charnet à propos de son dernier livre : « Lettres à Juan Bautista (Vingt ans après) » éd. Le Diable Vauvert, 392 p, 22 €. Le mot de l’éditeur : Été 2023. Yves Charnet replonge dans les lettres adressées à Juan Bautista de 2001 à 2006, avant qu’il ne devienne l’une des grandes figures de la tauromachie française. Les turbulents débuts du torero : brusque interruption de sa carrière en 2003 puis retour miraculeux en 2005. Un destin hors-normes s’écrit à la pointe des cornes. Jusqu’au triomphe du 15 août 2006 et sa légendaire faena sous le déluge de Dax. Que reste-t-il de nos Années Bautista ? Vingt ans après, pareille recherche du temps perdu prolonge le geste littéraire de l’écrivain-matador Yves Charnet. L’afición est le fil rouge du poète égaré dans le dédale des temporadas d’après l’an 2000. À la poursuite de Juan B., le double impossible. De la crise de la quarantaine aux angoisses de la soixantaine, chaque vie d’homme finit par ressembler à une grande corrida.
Un livre « d’autruifiction » près de 400 pages de « proésie », une merveille du genre dans la continuité ininterrompue de l’œuvre d’autofiction entrepris sans relâche par ce poète de la prose depuis la révélation que fut son premier livre : « Proses du fils » (La Table Ronde et coll. poche La Petite Vermillon)
Entretien avec Christian Saint-Paul et lecture d’extraits du livre. *** La deuxième partie de l’émission est dévolue au dernier livre d’Abdellatif Laâbi « A deux pas de l’enfer » éd. Le Castor Astral, 160 p, 16 €. L’auteur, poète marocain a reçu le 3 mai 2024 à Toulouse salle des Illustres au Capitole le Grand Prix de Poésie d’expression française Georges Mailhos, de l’Académie des jeux floraux. Né en 1942 à Fès, il a notamment reçu le Goncourt de la poésie, le Grand Prix de la francophonie décerné par l’Académie française et le prix Mahmoud-Darwich pour la création et la liberté.
Brève présentation de l’auteur et lecture d’extraits. Le mot de l’éditeur :
Abdellatif Laâbi ouvre grand les portes de son univers poétique. Dans une langue à l’imaginaire inépuisable, ses poèmes donnent corps aux souffrances humaines qui agitent le monde. Ils distillent les réflexions d’un homme qui a traversé de multiples combats et connu de nombreuses épreuves. Son regard universel nourrit, en retour, sa propre expérience. Témoin de son existence, il décrit avec humour le vieillissement du corps, le sien, et les désillusions qui l’accompagnent. Il chante aussi la disparition des personnes qu’il a connues et son amour pour celles encore présentes.
Loin d’être l’aboutissement d’une œuvre, ce nouveau livre tend une main pleine d’espoir vers un avenir meilleur.
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Yves CHARNET
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L’émission est entièrement consacrée à Yves Charnet pour la parution de son dernier livre : « Lettres à Juan Bautista (Vingt ans après) » éd. Le Diable Vauvert, 392 p, 22 €.
Le mot de l’éditeur : Été 2023. Yves Charnet replonge dans les lettres adressées à Juan Bautista de 2001 à 2006, avant qu’il ne devienne l’une des grandes figures de la tauromachie française. Les turbulents débuts du torero : brusque interruption de sa carrière en 2003 puis retour miraculeux en 2005. Un destin hors-normes s’écrit à la pointe des cornes. Jusqu’au triomphe du 15 août 2006 et sa légendaire faena sous le déluge de Dax. Que reste-t-il de nos Années Bautista ? Vingt ans après, pareille recherche du temps perdu prolonge le geste littéraire de l’écrivain-matador Yves Charnet. L’afición est le fil rouge du poète égaré dans le dédale des temporadas d’après l’an 2000. À la poursuite de Juan B., le double impossible. De la crise de la quarantaine aux angoisses de la soixantaine, chaque vie d’homme finit par ressembler à une grande corrida.
Un livre « d’autruifiction » près de 400 pages de « proésie », une merveille du genre dans la continuité ininterrompue de l’œuvre d’autofiction entrepris sans relâche par ce poète de la prose depuis la révélation que fut son premier livre : « Proses du fils » (La Table Ronde et coll. poche La Petite Vermillon)
Entretien avec Christian Saint-Paul et lecture d’extraits du livre. Cet entretien pour un livre aussi dense ne pouvant se terminer en une seule émission sera poursuivi la semaine suivante.
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30-04-2024
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Lecture d’un long poème : « Rue Révolution » d’Alain Lasverne extrait du n° 78 de la revue Nouveaux Délits Revue de poésie vive le n° 7 € + frais de port abonnement 40 € pour 4 n° à commander à : Association Nouveaux Délits Letou 46330 Saint Cirq-Lapopie
des poètes enroulés dans les limbes pleurent pour des rimes folles dans leurs coffres dans leur BAL dans leurs cages ç vivants ils les cacheront ces rimes sans nom
car les noms il en est qui ouvrent les portes à qui ne devrait pas les portes décident in fine elles ont vocation les rimes folles mènent aux serrures inviolables pas d’entrée désignée pas de porte pas de nom
au pays sans nom qui peut dire où il se trouve qui peut se dire vivant au pays sans nom qui a pénétré un pays sans nom là où le nom est tu même les fleurs chuchotent écoutez les murmures et vous saurez le tourment des poètes sans noms *** Lecture in extenso de : « Atma heurt » de Christophe Lévis
publié à « L’Âne Qui Butine » coll. troglodyte w.w.w. anequibutine.com Cet auteur qui publia à Encres Vives nous livre un bref récit baroque comme un rêve éveillé d’un amour nostalgique dans le temps brûlant de l’adolescence. Mais est-ce un prétexte pour que parole se fasse ?
Soudain, elle se tait. - Tu attends quoi ? Le tabouret du bar grince en reculant. Mes lèvres sur les siennes, je suis adolescent. Qu’est-il advenu de ce lointain si proche ? L’orbe s’est estompé en ourlant le ligneul recouvrant chaque heurt d’une charpente de feu. Oh... les mensonges iniques des satyres, nous ne les voulons plus ! Seulement le rire franc et clair de nos cœurs mêlés. *** Evocation de la continuité de la revue et des éditions Encres Vives qui paraissent depuis 1960. A lire sans tarder les n° consacrés à Michel Cosem « Une vie consacrée à la poésie » 529 ème Encres Vives et « L’heure de la tourterelle » préface d’Annie Briet œuvre posthume de Michel Cosem 530 ème Encres Vives le n° 6,60 €, abonnement 40 € à adresser à Eric Chassefière, 232 av. du Maréchal Juin, 34110 Frontignan
L’eau de la rivière verte et ensoleillée en ce lieu glisse entre les feuillages les peupliers fidèles et la falaise soudain muette Un reflet animal glisse le long d’un coup d’aile comme le mot à jamais universel *** |
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23-04-2024
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Évocation du poète marocain : Abdellatif Laâbi qui sera présent à Toulouse le vendredi 3 mai 2024 pour le 7ème centenaire des jeux floraux à l'Académie des jeux floraux Hôtel d'Assézat siège des académies savantes. Lecture d'extraits de :"L'espoir à l'arraché" Le Castor Astral éditeur 2018, 112 p, 14 €. *** diffusion d'un poème de Jean Sénac mis en musique et chanté par Gilles Méchin accompagné au piano par Alain Bréheret pianiste toulousain. *** Emission consacrée à l'oeuvre d'une des grandes voix de la poésie algérienne d'expression française : Samira Negrouche à partir de son anthologie (2001 - 2021) : "J'habite en mouvement" Poésie préface de Nimrod éd. barzaakh, Alger 2023, 282 pages.
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09-04-2024
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L’invité de l’émission est le Capitaine SLAM alias Thierry Toulze poète qui pratique depuis longtemps la scène Slam de Toulouse et d’ailleurs.
Au cours de son entretien avec Christian Saint-Paul, le Capitaine Slam tente par des textes inspirés d'expliquer ce qu'est le slam. Il évoque l'histoire toulousaine de ce mouvement dynamique, parle du militantisme comme d'une impasse artistique et invite les auditeurs à tuer symboliquement (ô sacrilège !) : Éluard, Prévert, Grand Corps Malade et Lamartine pour leur préférer Artaud, Nada, Céline et Novarina. Dans la lignée directe du Docteur Cachou, il suggère aux Troubadours de se jonglariser et met le doigt là où ça fait mal : encore une fois, il nous enchante par son génie cosmique, sa verve poétique, sa fureur satirique, sa fougue indomptée, son humour volontiers clownesque (il faut bien que le peuple exulte) et l'acuité de son regard d'artiste.
Un artiste qui honore Toulouse et que nous suivrons avec passion.
Lire les textes lus au cours de l’émission |
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02-04-2024
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Diffusion de « En un vergier » (« Dans un verger sous une feuille d’aubépine ») canson d’une dame troubadour (trobairitz) typique de l’amour courtois, extrait du CD « Voix de Femmes Troubadours » chanté par Sandra Hurtado-Ròs, Tròba Vox éditeur.
Invités : - Manijeh Nouri femme de lettres Iranienne, traductrice de la littérature persane, auteure de nombreux ouvrages sur la littérature et la poésie persane et iranienne contemporaine.
- Alem Surre-Garcia écrivain, essayiste, librettiste, poète auteur de nombreux ouvrages sociologiques, historiques, poétiques en langue française et en langue occitane.
L’objet de leur entretien porte sur la Rose et la Violette. En effet, une exposition « Violette et Rose » au-préalable préparée à Toulouse par les deux artistes invités aura lieu en août 2024, en Vendée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. C’est toute une symbolique sur ces deux fleurs qui est révélée par les deux invités. Toulouse et les jeux floraux qui fêtent cette année leur septième centenaire sont au centre de ces deux fleurs mythiques, la violette de Toulouse et Toulouse Ville Rose. Voir le texte de Manijeh Nouri sur l'exposition Origines persanes de la Rose exposition violette et rose
Violette et rose
Fleur rouge, fleur d’eau de rose, fleur de Mohammad, ou encore Vard, sont des noms différents, attribués à une fleure (la rose) dont les origines sont persanes dont l’Iran aujourd’hui encore offre au monde ses meilleurs extraits et produits. Qamsar, dans la province d’Ispahan, dans la commune de Kâchân, appelée la capitale de la rose, est la plus important producteur des eaux floraux et l’essence de rose.
Les différents aspects de la rose ont un rôle important dans la culture et les coutumes iraniennes. Le parfum de la rose est calmant et apaise les nerfs. C’est pour cette raison que dans les lieux publics et pendant les rassemblements de deuil ou religieux, on distribue l’eau de rose aux convives ; ou encore aux personnes qui ont eu des chocs affectifs importants on donne le sirop à l’eau de rose à boire. Une des raisons les plus importantes de la relation entre la rose et la culture persane est sa présence fréquente dans la poésie des plus grands poètes persans. L’exemple le plus évident est une partie de prologue du Jardin de rose du poète Saadi XIV° qui dit : Une nuit, avec les amis, nous étions réunis dans un verger. C’était un endroit fort agréable et verdoyant, avec les arbres bien abondant. les brises d’emails semblaient recouvrir son sol Et le collier des pléiades était suspendu sur ses vignes.
La poésie
À l’aube, quand l’envie de repartir domina le besoin de rester, je l’ai vu m’apporter un plateau de rose et d’hyacinthe. J’avais envie de repartir en ville. J’ai dit : « Comme tu le sais, la rose est éphémère et le jardin de rose infidèle. Le sage dit : il ne faut pas attacher son cœur à ce qui ne dure pas. Il me demanda : que faut-il faire ? J’ai répondu : « Afin de purifier le cœur de ceux qui observent et rendre éloquent les convives, je peux composer le livre du Jardin de Rose. Le vent d’automne ne pourra pas dérober ses feuilles et le temps qui passe ne pourra transformer le plaisir de le lire à l’ennuie.
Poésie : À quoi te servent les roses du jardin, Prends quelques feuilles de ma roseraie. La rose ne dure que 5-6 jours, Ce jardin de rose est toujours vivant et agréable.
La passion du rossignol et son amour pour la rose sont proverbiaux dans la culture des persanophones. La poésie persane en témoigne incontestablement. Dans la littérature religieuse, on raconte que le Prophète transpirait, au moment de son ascension. Les gouttes de sa transpiration sentaient le parfum de rose. Le poète Khaqani compare dans son Divan, les sueurs du Prophète avec l’eau de rose.
La violette en Iran est le nom d’une fleur qui à l’origine était sauvage et en grappe. Dans le nord de l’Iran, au bord de la mer Caspienne, cette fleur de couleur bleue-violette pâle poussait.
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26-03-2024
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Signalement du livre : Eric de Rus « Cet Amour inconnu d’où monte la Parole » poèmes éditions Saint-Léger, 200 pages, 16 €
Éric de Rus est professeur agrégé de philosophie, enseignant au centre pédagogique Madeleine Daniélou (Rueil-Malmaison) et associé au groupe de recherche « Éthique et personnalisme » de la faculté de philosophie de l'Institut Catholique de Toulouse. Sa thèse de doctorat avait trait à Edith Stein, sœur Thérèse Bénédicte de la Croix, née dans une famille juive en 1891, convertie au catholicisme et assassinée pour son peuple à Auschwitz en 1942. Les poèmes d’Eric Rus sont d’une naturelle simplicité, éclairés par la Lumière d’une incessante et heureuse quête spirituelle qui illumine tout le recueil. Extrait : La Parole Absolue Je l’ai trouvée la Parole absolue, Eternelle vibration de l’Amour Portant de l’intérieur toute chose Tel un océan de lumière et de vie.
Verbe éternel d’ardent Silence Inaltérable en son rayonnement, Parole d’amour substantiel Incessamment prononcée.
Douce comme un zéphyr d’aube entre les fleurs d’amandier L’offrande de la Parole Au cœur Surpasse les mots. *** Le poète invité est Gilles Baudry Gilles Baudry est un poète et ecclésiastique français né le 27 avril 1948 à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu en Loire-Inférieure. Il est moine à l'abbaye de Landévennec. Son œuvre poétique publiée en grande partie aux éditions Rougerie lui a valu le Prix Antonin Artaud en 1985 pour « Il a neigé tant de silence » (réédité en 2021) et en 2005 le Prix de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire. Il présente son dernier livre : « Le chant du balancier » éditions Ad Solem En liminaire il écrit : Le temps est une ombre. Tout passe. Nous passons aussi comme fleurs des champs, mais en Celui qui ne passe pas, en « Dieu jeune ensemble qu’éternel. » (Péguy) Déjà ici-bas, la lumière fait son miel de tout ce qu’elle touche. Prière et poésie se pollinisent…S’instaure au cœur de l’écriture le temps intérieur. Temps sans temps où affleure l’éternel, comme soustrait à l’écoulement des heures…Pour avoir offert l’hospitalité à l’invisible, l’évènement est quotidien et le mystère semble presque naturel. Des petites épiphanies du réel le poème fait une métaphore voilée de la Présence. Humble artisanat des mots silencieux, il suggère, en filigrane et en aparté, qu’on ne devrait pas évaluer notre vie en termes de pesanteur mais en mesure de grâce.
L’entretien avec Christian Saint-Paul a trait à l’expérience poétique et métaphysique du poète, à son parcours de créateur, ses amis poètes, son vécu dans sa quête spirituelle incessante et dont ce livre n’est qu’un des reflets. Le temps, cette durée qui doit finir mais s’inscrit dans un temps inaltérable celui de l’Esprit divin, est au centre des poèmes. Un moment de bonheur car ces poèmes de Gilles Baudry portent l’Espérance à son niveau d’incandescence qui illumine notre vie sans rien retirer du réel et de la grâce du quotidien. L’entretien est ponctué de lecture d’extraits du livre.
Le soleil ce matin ne s’est levé que sur un coude puis s’est recouché. Sous leur housse de brume translucide on eût dit que le ciel et la mer étaient parole à double sens. Lors, j’ai marché le long de l’Aulne rêvant que le bruit de mes pas allait sortir le paysage de ses pensées. *** L’éclat de l’ombre « Le rouge-gorge est une tache de chant » Jean-Claude Albert Coiffard Si l’oiseau rêve de racines et l’arbre d’ailes poète n’es-tu pas parmi les gens de plume l’oiseau venu de nulle part nidifier dans la langue allumer quelques vers luisants dans le demi-jour du sous-bois en dormance ?
Toi pareil au rouge-gorge par la seule magie de sa faible lueur de luciole et du frisson d’un arpège perlé tu cherches à moduler en sa furtive compagnie l’imperceptible éclat de l’ombre. *** Couleur du temps
Pour la paix esseulée du paysage de grâce n’ajoutez rien à la couleur du temps au bruit de la mer dans les arbres au ciel qui tremble à la fenêtre quand écrire avec un cristal sur une vitre c’est comme si vous touchiez du doigt la réalité de l’invisible
N’ajoutez rien n’enlevez rien de grâce puisque pour nous parmi les choses périssables le quotidien a la couleur de l’éternel. ***
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alem surre garcia
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Diffusion de « Matin verd » poème de Franc Bardou chanté et mis en musique par Gérard Zuchetto avec Sandra Hurtado-Ros, extrait du CD « Chemin tournant - Poètes du Sud » éditions Troba-Vox. *** Signalement : - du numéro 529 « Spécial Michel Cosem » de la revue Encres Vives, « Une vie consacrée à la poésie », sous la supervision de Annie Briet. Lecture d’un extrait : « Un poète au service des poètes » de Gilles Lades. - du 530 ème Encres Vives consacré au recueil posthume de Michel Cosem « L’heure de la tourterelle » préface d’Annie Briet, poèmes dédiés au Lot où il passa la plupart de ses étés et ses deux dernières années. Chaque volume : 6,60 € (+ frais de port) abonnement 1 an : 40 € chèque à adresser à Eric Chassefière 232 avenue du Maréchal Juin 34110 Frontignan correspondances : encres.vives34@gmail.com *** L’invité de la semaine est Alem Surre-Garcia poète, essayiste, librettiste, romancier, conférencier, écrivant aussi en langue d’Oc. Il vient présenter son dernier livre : « La Convivencia » un guide très pédagogique du concept de la Convivencia commun aux cultures castillane, catalane, portugaise et occitane, repris dans les années 80 du siècle dernier par le milieu associatif occitan et repris aujourd’hui par la mairie de Toulouse. Entretien avec Christian Saint-Paul et lecture d’extraits. Un livre qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques des hommes (et femmes pour ceux qui croient encore que le mot hommes au sens général exclut les femmes de l’humanité) de bonne volonté et dans toutes les bibliothèques des collèges et lycées. |
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12-03-2024
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Diffusion de trois poèmes de Jean Sénac chantés par Gilles Méchin avec au piano Alain Bréheret *** Présentation et lecture d'extraits de "L'espoir à l'arraché" du poète franco-marocain Abdellatif Laâbi éd. Le Castor Astral, 2018, 118 p, 14 €. *** Retour sur Stanislas Rodanski (1927 - 1981) avec le signalement de : "Je suis parfois cet homme" poésie édition établie et présentée par François-René Simon nrf Gallimard, 2013, 169 p, 17 € *** A la suite de la cérémonie de l'inauguration de la plaque de nom de rue : Claude Barrère (1946 - 2021) à Lisle-Jourdain dans le Gers le 9 février 2024, présentation et lecture d'extraits de son livre posthume : "Spicilège poétique" éditions N&B, Toulouse 2024, 52 p, 10 € Dévoilement de la plaque portant le nom du poète et peintre Maître ès-jeux de l'Académie des jeux floraux Claude Barrère (1946 - 2021) le 9 février 2024 à Lisle-Jourdain dans le Gers. Dessous la plaque de gauche à droite : Bruno Ruiz, Elisabeth Aragon, Philippe Dazet-Brun (Secrétaire perpétuel ) Christian Saint-Paul de l'Académie des jeux floraux de Toulouse
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5-03-2024
Michel COSEM
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Emission du (12/04/2007) rediffusée en hommage à Michel Cosem (28 mai 1939 - 10 juin 2023). Christian Saint-Paul reçoit Michel COSEM poète, romancier, éditeur. C’est une figure emblématique de la poésie contemporaine, entrée déjà dans l’histoire de la poésie des XXème et XXIème siècles, qui vient dire son enthousiasme toujours grandissant pour la création littéraire et l’édition de la poésie. Né en 1939, il fonde en 1960 à Toulouse dans les locaux de l’AGET rue des Lois, la revue Encres Vives qui n’a cessé de paraître et en est aujourd’hui à son 415ème numéro. Un exploit quand on connaît la précarité des nombreuses revues qui ont vu le jour sur la même période. Il publie les auteurs reconnus de la poésie d’aujourd’hui qui aiment à intervalles réguliers, faire paraître un recueil comme pour marquer l’évolution de leurs œuvres, mais aussi, il donne sa chance aux poètes pas ou peu connus, qui laissent percevoir une voix de qualité. Car, l’ouverture de ce poète éditeur qui a su réunir un si impressionnant catalogue, est toujours subordonnée à son exigence visionnaire de la qualité. Être publié à Encres Vives est, en effet, un label de qualité. Cette activité assez exceptionnelle sur une si longue durée lui a permis de tisser un vrai réseau fraternel des poètes de notre époque. Bien sûr, c’est l’ouvrage d’un poète passionné et assidu à une création qui n’a jamais ralenti et lui vaut d’être parmi les poètes les plus prolifiques. Déjà dans les années quatre-vingts Robert SABATIER dans son anthologie des poètes du 20ème siècle, lui consacrait de nombreuses pages et le saluait comme « le poète du bonheur intérieur ». Jean-Marie Le Sidaner dira, il y a déjà trente ans, qu’il est un poète « de l’imaginaire susceptible de bouleverser nos rapports avec le monde ». Plus tard, Gilles LADES verra en Michel COSEM un « voyageur contemplatif dans l’aveuglant paradis ». Lauréat des prix Méridien, Artaud et Malrieu en poésie, il poursuit inlassablement sa démarche exigeante. Il construit en même temps une œuvre romanesque chaleureusement remarquée par la critique ; cette œuvre fait l’objet d’études universitaires et il prend place dans les ouvrages et anthologies de littérature contemporaine. Il est aussi l’auteur de nombreux livres pour la jeunesse qu’il considère comme des livres destinés, de la même manière, aux adultes. Dans l’ensemble de cette grande œuvre de fiction, l’imaginaire sera toujours le centre. Mais cet amateur des mythes et des légendes regarde les paysages qu’il traverse avec l’éclairage de l’Histoire et la grâce du poète. Ce regard aigu sur les lieux où il s’attarde, va nourrir en profondeur son inspiration poétique. A propos de son livre « Le Sud du soleil » paru aux éditions de l’Atlantique, Gaëlle JOSSE écrit : « Michel COSEM ne cherche pas l’inspiration, elle vient à lui car il regarde le monde. Il y a en lui quelque chose d’un Monet arpentant la campagne, chevalet et boîtes de couleurs en bandoulière, célébrant le jour en guettant ses plus infimes nuances de lumière ». C’est précisément des textes sur ces lieux qui le fascinent et l’enracinent durablement au monde, que Michel COSEM choisit de lire pour cette émission. Il rappelle qu’il a créé dans les éditions Encres Vives une collection lieu qui rassemble des auteurs cernant un ensemble de poèmes sur un lieu déterminé. (Voir le catalogue général des éditions sur ce site) Le dernier né de cette collection est le 275ème Lieu dont l’auteur est Paul BADIN et le titre « La flânerie aux Alyscamps » et concerne Arles et la Camargue (6,10 € à commander aux éditions). Alternant un entretien avec Saint-Paul portant sur sa démarche personnelle poétique et des considérations plus générales sur la poésie, Michel COSEM lit de longs extraits de ses recueils ayant trait aux Corbières et à la Galice et Mancha : « La ria du cygne noir » (272ème Lieu, 6,10 € à commander aux éditions). Georges CATHALO a écrit à propos de ces poèmes : « Et puis, comme « on sait enfin que rien ne finit », on cherche toujours à voir plus loin même dans l’ici ou le « je » s’efface devant la simple majesté des paysages rencontrés car « l’imaginaire est là, perché entre les plantes rares » et l’on est sûr que « tout recommence à l’instant où l’on croit que tout va s’apaiser », un peu comme ce vent, présent d’un bout à l’autre du livre ».
L’eau nourrit l’eau et les algues du monde le frisson au geste fou et cette origine du vent Ce soleil
Le corps de l’oiseau sans un cri sans la moindre parole boit tout ce qui reste
(La ria du cygne noir)
Un poète dont on souhaite recevoir aussi régulièrement les livres qui nous font voyager et au fond, nous font nous découvrir à travers ce regard jamais habitué.
Abonnement à Encres Vives 34 €, chaque numéro 6,10 €, à commander 2, allée des Allobroges 31770 Colomiers.
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27-02-2024
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Emission entièrement consacrée à la lecture de "La Montgolfière du Déluge Poèmes précédés d'une Lettre à l'astrologue suivis de A cela près" de Stanislas Rodanski éditions Deleatur 1991 Né en 1927, Stanislas Rodanski habita le plus souvent à Lyon, dans le quartier des métiers des canuts qui fonctionnaient encore. Poète ayant appartenu au mouvement surréaliste dont il fut exclu, il s'inscrit dans la lignée des poètes minés par le désespoir et la révolte comme Antonin Artaud ou Gherassim Luca. Il fut hospitalisé d'office en 1949 à Perray-Vaucluse puis à Villejuif jusqu'en 1952. Puis de 1954 jusqu'à sa mort en 1981 il fut hospitalisé à l'asile Saint-Jean-de-Dieu près de Lyon. |
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20-02-2024
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Signalement de : « Une vie consacrée à la poésie » sous la supervision de Annie Briet spécial Michel Cosem Encres Vives n° 529, 6,10 € abonnement 40 € chèque à l’ordre de Encres Vives à adresser à Eric Chassefière, 232 av. du Maréchal Juin, 34110 Frontignan *** « L’heure de la tourterelle » préface de Annie Briet Encres Vives n° 530, 6,10 € abonnement 40 € chèque à l’ordre de Encres Vives à adresser à Eric Chassefière, 232 av. du Maréchal Juin, 34110 Frontignan *** Présentation de : Pierre Ech-Ardour « Vespérales élégies » pérégrinations poétiques et cosmologiques de Sète à Ceret éditions Levant, 70 p, 15 €. Pierre Ech-Ardour réside à Sète (France). En son rapport intime aux lettres, sa poésie, « tours de mots » où interfèrent extrinsèques lumières et clartés profondes, incarne la parole d’une utopie propice à l’approche des sources du monde. Sa poésie traduit ce battement, cette trame discrète où s’orfèvre le poème ; chaque mot porte le déplis d’une pensée poussée à l’orbe des confins. L’écriture, jouant de sa lumière et de sa contre lumière, laisse doucement à l’entente la palpitation du froissement et du défroissement des mots, conservant perpétuels leur vastité et leur respir. Ce sont dans ces amples et discrètes variations que la parole trouve son surgissement de visage, cette force particulière d’être elle-même l’envol de ce qui d’un coup se dévoile à la vue et à la pensée et aussitôt se dérobe, insoluble. Et si se laisse saisir par la peau que donne la traverse des langues, des souffles terrestres, des sensualités et des mémoires d’une certaine intimité, sa poésie est une voix portée, une entière adresse à l’humain et à son tremblement d’infinité. Les Editions Levant publient en janvier 2024 le premier recueil d'une trilogie, titré "Vespérales élégies", recueil de 60 poèmes dédiés à la Vie, à la Liberté, à la Femme et à l'Amour. Il est orné de trois œuvres de Chantal Giraud Cauchy , « Pigments outremer et blanc sur Velin d’Arche – Reliefs 1, 2 et 3 », conçues pour l'ouvrage. La présente publication a été rendue possible grâce au mécénat de Sète Agglopôle Méditerranée. *** Christian Viguié « Comme une lune noire sur ma table » Poésie éditions La Table Ronde, 176 p, 17 €.
Comme une lune noire sur ma table Il y a l’ombre d’un arbre l’ombre d’une montagne mais je préfère une ombre plus grande celle de mon bol Elle est comme une lune noire sur ma table.
Cela me fait du bien de dire le ciel est le ciel une pomme est une pomme Il suffit d’ouvrir ma porte de regarder ce qui est
Pourtant quelque chose se détériore à l ’intérieur du regard et des mots les serrures du silence le jour dépouillé n’importe quelle sentence la cérémonie du vent comme si la première définition du réel était de nous faire tenir au bord du vide Pourquoi le réel ne serait-il pas un enfant qui danse quand il danse un enfant qui dort quand il dort un enfant que nous pourrions nommer uniquement avec nos lèvres perdues ?
*** Sabine Garrigues « rien n’est su » éditions Le Tripode, 125 p , 13 € Originaire de Châlons-en-Champagne, Sabine Garrigues est comédienne et professeure de yoga. Des années après la mort de sa fille au Bataclan en 2015, elle écrit rien n’est su. Une première version de ce texte est devenue en 2022 une pièce radiophonique pour France Culture avec la comédienne Audrey Bonnet sous le titre : Nuit de guerre à Paris. rien n’est su est un récit grave, lumineux, habité par l’amour entre une mère et sa fille. Que faire quand le monde s’écroule et que la vie demeure ? Sabine Garrigues raconte la brutalité de la mort, le manque, la réinvention de soi. Les mots, émancipés des majuscules et de toute ponctuation, disent l’insoutenable absence, mais aussi la beauté d’un monde qui comprend le vide et la douleur : « la mort nourrit la vie / avant je ne le savais pas / maintenant je le sais ». rien n’est su est le premier livre de Sabine Garrigues. Écrit au fil des ans après la disparition de sa fille au Bataclan en 2015, il a donné naissance à une pièce radiophonique diffusée en 2022 sur France Culture sous le titre : Nuit de guerre à Paris. L’interprétation était menée par l’autrice et la comédienne Audrey Bonnet, que le Tripode remercie pour la découverte de ce texte. *** |
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Casimir Prat
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Dévoilement de la plaque portant le nom du poète et peintre Maître ès-jeux de l'Académie des jeux floraux Claude Barrère (1946 - 2021) le 9 février 2024 à Lisle-Jourdain dans le Gers. Dessous la plaque de gauche à droite : Bruno Ruiz, Elisabeth Aragon, Philippe Dazet-Brun (Secrétaire perpétuel ) Christian Saint-Paul de l'Académie des jeux floraux de Toulouse
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06-02-2024
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Diffusion de « Ma vieille France » de Gérard Blua chanté par Jean-Claude Ettori extrait du CD « Vivre » (AGIC diffusion, 20 €) *** Lecture de poèmes de Michel Eckhard Elial extraits du livre de Ronny Someck et Michel Eckhard Elial : « Cristal Blues » illustrations de Giraud Cauchy (verre) et Ferrante Ferranti (photographies), avant-propos de James Sacré éditions Ségust, 40 p, 15 € *** Présentation et lecture d’extraits de « Cette enfance à venir » poèmes de Gilles Baudry, dessins de Nathalie Fréour éditions L’enfance des arbres, 15 € *** Présentation et lecture d’extraits de « René Guy Cadou La fraternité au cœur » de Jean Lavoué préface de Ghislaine Lejard, postface de Gilles Baudry éd. L’enfance des arbres, coll. Poésie et intériorité, 298 p, 20 € *** Présentation et lecture d’extraits de « Ecrits de l’arbre dans le soleil » de Jean Lavoué éd. L’enfance des arbres, 134 p, 15 € *** L’éternité est-ce autre chose que cette épiphanie entre déclivité nativité le seul sésame qui nous ouvre la porte des humbles ?
Celle-ci déjà
d’air et de bleu qui gît en nous inentamée et se tient à l’orée des merveilles
Gilles Baudry « Cette enfance à venir » *** Se laisser traverser simplement Par la splendeur muette De la vie qui se cache Dans l’évidence de sa victoire Qu’aucune menace n’altère vraiment !
Pour cela, s’en tenir à la confiance De ce qui s’élève en nous Même si nous tombons lourdement.
C’est à partir du sol que s’élance la sève, C’est dans le tremblement des racines Que partout s’élève la terre vers la lumière.
Nous serons guidés dans ce frémissement De feuilles et de branches
Vers ce ciel qui nous accepte tel que nous sommes Dans notre fragilité arrachée aux verrous de la peur.
Jean Lavoué « Ecrits de l’arbre dans le soleil » ***
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30-01-2024
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L’émission « Les Poètes » présente ses condoléances au poète chanteur toulousain Bruno Ruiz pour le décès de son épouse, l’artiste plasticienne Kathy Ruiz-Darrasse. Est diffusé de Bruno Ruiz son poème chanté « Hom-Louve » extrait de son CD « Après ». *** Lecture d’un poème de Ioulia Fridman, poète, écrivain et traductrice qui vivait à Moscou et qu’elle a dû quitter dès l’agression de l’Ukraine par les troupes russes. Ce poème est extrait du recueil « Non à la guerre ! » Poètes contre la guerre des éditions Caractères (9 €). *** Présentation enthousiaste de la réédition en format poche de l’œuvre de Jacques Ellul (1912 - 1994) écrivain, philosophe, théologien, Résistant, dans la collection « La petite vermillon » des éditions La Table Ronde. Parmi les titres publiés Christian Saint-Paul invite à lire particulièrement : « L’espérance oubliée » 398 p, 10,50 € « Politique de Dieu, politiques de l’homme » 304 p, 8,90 € « Le livre de Jonas » Préface de Sébastien Lapaque, 192 p, 7,30 € *** Le reste de l’émission est consacrée à l’œuvre poétique toujours continuée de Gilles Lades avec trois de ses dernières publications : « Ouvrière durée » éd. Le silence qui roule, 2021, 100 p, 15 € « Le poème recommencé » éditions Alcyone, coll. Surya, 90 p, 20 € Lecture d’extraits. Un poète ancré dans son pays Le Quercy et par là-même dans la terre, celle de nos campagnes et la Terre universelle. *** As-tu regardé l'insigne maison er les lieux du poète ?
Le vent parcourt les chemins et les chênes tu reconnais ton ancien passage aux champs abolis par l'hiver à la cabane de pierre qui n'est qu'un tas aveugle
une feuille tombe à tes pieds la dernière à rejoindre l'humide
un buis demeure dans la niche d'un fourré comme un chevreuil vigilant
Noël cahote dans ta mémoire avec les larmes de joie de l'enfance
l'on a tant fait pour que tu vives et puisses dire
tu mets le cap à l'inconnu en quittant la vue du village rajeuni de soleil au fond de la vallée
Gilles Lades (extrait de Pays perpétuel)
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23-01-2024
Jean-Louis Clarac
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Signalement réitéré du livre de Jean-Michel Maulpoix « Sous la neige » éditions Mercure de France, 116 p, 16 € *** Christian Saint-Paul reçoit son invité : Jean-Louis Clarac venu informer les auditeurs de la continuation de la revue et éditions Encres Vives abonnement 45 € à adresser à Encres Vives , 232 avenue du Maréchal Juin 34110 Frontignan
et parler de son dernier livre « La rumeur et le fracas » Jacques André éd. 92 pages, 14 €
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16-01-2024
Emmanuel Savy
Elizabeth Aragon
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Signalement de la parution de Nouveaux Délits Revue de poésie vive numéro 77
Un très bon sommaire comme toujours, à découvrir. Lecture de l’éditorial de Cathy Garcia Canalès : Aucune vie ne ressemble à une autre et la douleur n’est pas toujours visible, quantifiable, sauf quand elle est si collective qu’on ne peut plus l’ignorer. Aucune vie ne ressemble à une autre, certaines sont tellement pleines de ces épreuves qui jettent à terre, rouent de tant de coups que cela semble n’avoir plus aucun sens. Les épreuves cependant qui nous tordent, nous forgent de l’intérieur jusqu’à parfois toucher la grâce. Toujours au bord pourtant de basculer, grâce ou folie, la frontière est si fine. En ce début d’année où il est de coutume de souhaiter et s’entre souhaiter, mes pensées vont vers toutes celles et ceux qui souffrent dans leurs corps, dans leurs têtes, dans leur vies, dans le corps des êtres qui leur sont chers. Mes pensées se ruent vers celles et ceux qui vivent dans la peur, la terreur, l’horreur, celles et ceux qui sont accablé-e-s par les injustices, celles et ceux qui éprouvent une solitude inhumaine, celles et ceux qui ont le cœur en miettes, l’âme mutilée, celles et ceux qui sont oubli-é-e-s, piétiné-e-s, humili-é-e-s, écrasé-e-s, broyé-e-s, perdu-e-s, poussières… Et je me souhaite — car qui suis-je pour dire à d’autres ce qui leur est nécessaire ? — je me souhaite, donc, le courage de garder dignité quoiqu’il arrive et le sens du respect, la volonté d’être juste, d’accepter ce qui en moi est fragile et blessé, ce qui chemine dans les ténèbres et la force d’endurer ce qui me tord, me forge, me polit et qui, peut-être à la longue, finira par me sublimer. Aucune vie ne ressemble à une autre mais la vie est une seule et même énergie qui nous traverse, nous anime, qui que nous soyons, où que nous soyons : humains, animaux, végétaux et même, à leur façon, les pierres de cette Terre qui n’en peut plus de nous. C’est ce que je ressens au plus profond de moi. Tout est vibration, tout porte un message alors je voudrais veiller toujours mieux à celui que moi-même je porte et transmets à travers mes pensées, mes choix, mes actions, mes mots, mes cellules… Veiller sur les causes car il est toujours trop tard quand il s’agit de réparer de néfastes conséquences… J’essaie de ne pas me décourager trop vite ou trop longtemps. Aucune vie ne ressemble à une autre, que chacune soit belle et sereine comme un lever de soleil, un chant d’oiseau à la nuit tombée, un vin d’amour à partager. CGC Étant donné que nous avons des cellules qui sont les filles des premières cellules de la vie, nous avons en nous de façon singulière toute l'histoire de la vie... nous avons l'univers en nous.Edgar Morin Abonnement 40 € (4 numéros) chèque à adresser à Association Nouveaux Délits Létou 46330 Saint Cirq-Lapopie *** Entretien de Christian Saint-Paul avec les invités : Elizabeth Aragon, poète directrice de collection des éditions az’art atelier de Pamiers (Ariège) et Emmanuel Savy, poète à propos de ses deux publications : « Point de départ » az’art atelier éditions, 88 pages, 16 € Qu’il ne se passe rien… Voilà, un bien grand risque ! La pulsation dedans notre corps rougeoyant est un rappel constant de la valse du temps Rien n’est fixe… Rien n’est fixe… et « A la limite » az’art atelier éditions, 100 pages, 16 € Epuisement.
Voir la limite , c’est voir à travers
On ne s’évade pas des geôles qu’on construit On n’ouvre rien… On est ouvert.
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Joël Vernet
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Signalement des livres de : Cercamon Cherche Monde troubadour du XII° siècle "Chansons de Cercamon" Présentation et adaptation d'Yves Leclair édition bilingue occitan-français éditions Pierre Mainard, coll. Littérature occitane "Troubadours" 118 p, 15 € *** Jean-Luc Aribaud "En cela" poèmes éditions Abordo, 85 p, 15 € *** Emission ensuite consacrée à Joël Vernet évocation de la démarche d'une des plus grandes voix de la poésie française rappel d'une publication antérieure ayant fait l'objet d'une précédente émission "Marcher est ma plus belle façon de vivre" Notes éparses éd. La rumeur libre, 110 p, 16 € et signalement de sa dernière parution qui fera l'objet d'une prochaine émission "Journal d'un contemplateur" dessins de Vincent Bebert éd. Fata Morgana, 77 p, 18 € *** lecture d'extraits avec digressions d'une brève publication de Joël Vernet qui est un vrai chef d'oeuvre "Lettre ouverte à un marcheur" éditions le Réalgar, 21 p, 5 € *** |
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Michel Eckhard-Elial
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Signalement de : Cercamon - Cherche Monde "Chansons de Cercamon" troubadour (1110-1152) poète inventeur en langue moderne du "Poème débat" Chansons présentées et traduites de l'occitan par Yves Leclair édition bilingue occitan-français Pierre Mainard éditeur 2023, coll. Littérature occitane "Troubadours" 118 p, 15 € *** Jean-Michel Maulpoix "Le jardin sous la neige" en exergue : "Une tristesse en forme d'homme" Paul Valéry éd. Mercure de France, 2023, 120 p, 16 € "Après L’hirondelle rouge (2017) et Le jour venu (2020), Le jardin sous la neige est le troisième temps d’un parcours lyrique en prose où se fait pas à pas plus poignante l’angoisse du vieillissement et de la disparition. Les mêmes motifs s’y recreusent et les coups de boutoir du temps contre le désir y sont plus cruels. Une tristesse plus noire y rôde jusqu’aux Enfers. Mais l’écriture ne s’en tient pas à ces chemins désolés : elle ramène de l’espérance et de la lumière en faisant tomber sur le papier une neige apaisante, longtemps espérée, et comme revenue du fond de l’enfance. Cette blancheur couvre la terre noire du jardin où la mort travaille sourdement ; elle épure et éclaire. D’autant qu’elle ne vient pas seule : en même temps que l’enfance, elle apporte avec elle le souvenir de poètes aimés, dont les voix se font écho tout au long de ce livre.Comme dans Une histoire de bleu (1992) et dans L’hirondelle rouge, ce sont ici de nouveau quatre-vingt-un textes répartis en neuf chapitres qui disposent en miroir les petits tableaux où se succèdent les figures de ce cheminement." Jean-Michel Maulpoix. *** Invité: Michel Eckhard-Elial Professeur de littérature comparée, Michel Eckhard Elial est poète et traducteur de la littérature hébraïque : Yehuda Amichaï, Aaron Shabtaï, David Vogel, Ronny Someck, Miron C. Izakson, Hagit Grossman, Diti Ronen, Eliaz Cohen, Shimon Adaf, Lali Tsipi Michaeli. Il dirige la Revue « Levant-Cahiers de l’Espace Méditerranéen », qu’il a fondée en 1988 à Tel Aviv, aujourd’hui à̀ Montpellier, dont la vocation est de promouvoir un dialogue pour la paix entre les trois rives de la Méditerranée. Entretien avec Christian Saint-Paul à partir des publications suivantes : "L'arbre lumière" éd. Levant, 2017, illustration de Robert Lobet, 47 p, 20 € La poésie est un des noms purs de l’amour, et l’arbre d’amour, comme l’arbre de vie, sa flamme parlante. *** "Crier à l'étoile" oeuvre de couverture de Denis Zimmermann éditions de l'Aigrette, 2021, 55 p, 13 € poèmes adressés à son fils Mathia Eckhard disparu à 19 ans Nous sommes les héritiers d'une plus haute absence
de l'arbre chu en ses racines il reste la lumière pour remonter aux cimes
le monde est-il la langue de la perte ou de la naissance
du temps et de l'espace le monde persiste et signe
l'orient de la naissance attend une autre nuit échappée à la foudre qui ose le jour et l'instant
de quelle lèvre embrasser le monde à l'origine de l'amour l'éternité est tienne *** et de deux livres avec les poèmes de Michel Eckhard-Elial
et de Ronny Someck poète Israélien :
"Cristal Blues"
Avant-propos de James Sacré illustrations de Giraud Cauchy / Verre et de Ferrante Ferranti / Photographies éditions Ségust, 2022, 41 p, 15 € "Deux voix pour dire (et pas forcément chanter) le blues du vivre". *** et "La poésie n'est pas une métaphore" avec les dessins de Ronny Someck éditions Levant, 2023, 45 p, La poésie est le plus court chemin de l’homme au monde, Alain Suied
"Habitée par le monde la poésie n’est pas une métaphore filée dans l’antre des dieux et des astres. La poésie ne dit rien que ce qui pousse en elle, comme l’arbre de vie, de ces racines qui ont la nostalgie du ciel et la force tellurique des volcans en gésine sous la langue. Elle signe cette vérité du Livre de la Création que le monde a été créé dans une parole. Bereshit, in principio, Elohim n’a pas simplement créé, il a dit. Et si le monde a été créé par la parole, la poésie a été créée dans les fragments d’une parole une et nue, à la fois intime et universelle. En d’autres termes, dans le poème c’est l’esprit de Dieu qui plane et souffle dans chacun de ses vers. Le poème devient ainsi le signe de ralliement du temps et de l’espace à la mémoire du commencement renouvelé. C’est dans cette lumière de l’origine désormais, qui a la pureté du cristal et de la foudre, que le poème connaît les déplacements de la vapeur d’eau ou des orages : il sème la prophétie des matins clairs et habille l’obscurité de fontaines creusées dans les airs. Que de métaphores s’ouvrent pour transporter les effusions du chant dans la rotation de la terre et interroger le mystère de l’esprit et des sentiments, comme autant de méridiens mûris en l’ultime retour de l’éveil solaire : dans ses mains flambe l’œil du rêve et la présence au monde de la clarté souveraine."
Michel Eckhard-Elial
et de Ronny Someck :
Hermès Aussitôt après avoir été embauché au service des coursiers de l’Agence Centrale de la Banque de Prêt et d’Epargne, mes nouveaux collègues de travail m’ont entouré et m’ont demandé mon nom. J’étais sûr qu’il n’existait personne au monde qui n’ait lu la Mythologie, et sans le moindre sourire, j’ai répondu : Hermès, en ajoutant intérieurement : le Messager des Dieux. Chaque homme, a écrit la poétesse, possède un nom que Dieu lui a donné et que lui ont donné les murs de la banque et le calcul des taux d’intérêt. Mon dieu à moi s’est transformé en sculpture grecque. Quand le directeur a demandé : Hermès, pourquoi n’es-tu pas arrivé à temps chez l’avocat ? La lettre était urgente. J’ai failli répondre que je n’avais pas trouvé dans sa cage d’escalier une place pour le cheval de la guerre de Troie. La fille du comité d’entreprise, qui distribuait du vin à chaque fête, je l’ai appelée Mme Dionysos. Comme les coursiers s’émerveillaient à la vue de mon amie et me demandaient son nom, j’ai dit, au visage étonné de Dina, Aphrodite. Je savourai alors, goutte à goutte, le nectar de la vie. A la cime des feux de circulation de la ville flottaient des couronnes de laurier, des sandales de cuir étaient cousues aux racines des arbres qui défilaient dans les avenues, mes poumons respiraient l’air de l’Olympe, gonflant la roue des vélos de service. Dans les cafés au bord de la mer j’ai bu de l’ouzo, comme on peut l’imaginer, avec Poséidon. Sur mon lit j’ai aiguisé les flèches de Cupidon, et j’ai souhaité les diriger vers le cœur de celle qui a finalement accepté de déboutonner sa chemise. Puis d’un seul coup, devant les mamelons de la vérité, la tempête de la mer a cessé. La porte des Amazones a été balayée par les rochers, et mes doigts ont fait ruisseler les sources intarissables de l’inimaginable.
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Michel Eckhard-Elial |
Signalement de la parution de : "Farfulaisons" conjugaisons poétiques et farfelues de Stéphane Amiot illustrations de Jordelina Militon éd. Unicité 92 p, 14 € Un très beau livre de poèmes pour les petits et les grands merveilleux cadeau de Noël *** et de : "Écrits de l'arbre dans le soleil" de Jean Lavoué illustration d'Isabelle Simon éditions L'enfance des arbres, 134 p, 15 € Encore un très bel ouvrage d'une facture très soignée de cet éditeur et des poèmes d'une intériorité percutante toujours dans cet humanisme qui caractérise cet auteur. *** Entretien de Christian Saint-Paul avec le poète traducteur éditeur Michel Eckhard-Elial fondateur de la revue et éditions Levant à Montpellier qui a pour vocation de jeter des ponts entre les rives de la Méditerranée et de promouvoir un dialogue pour la paix. Ce poète qui a enseigné longtemps dans les universités israéliennes nous communique ce message d'espérance : "Dans ces jours dramatiques, il est presque incongru d'adresser à nos amis la banale question: comment allez-vous? Nous vivons, éloignés mais proches, dans l'écoute et le spectacle d'une épreuve impossible à nommer. De cette douleur la poésie peut-elle dire quelque chose, et consoler? Probablement pas, car nous sommes désarmés devant l'insupportable violence et la barbarie, mais elle doit nous aider à résister et retrouver, au-delà de la compassion, une unisson d'humanité, et l'esquisse renouvelée d'un rêve de paix. Sur cette voie étroite, LEVANT reste fidèle à sa vocation : aux jours terribles de l'indicible blessure, osons saluer le soleil des jours suivants, dont la voix des poètes, comme des amandiers en plein hiver, porte les prémices !" *** Lecture d'extraits d'un livre écrit à quatre mains La poésie n'est pas une métaphore de Ronny Someck et Michel Eckhard-Elial |